Tu te souviens, tu as dit « Nous devons cesser de les retenir... ».
Probablement, oui, nous le devons. Beaucoup agissent ainsi, ils rejettent leur mémoire, comme inutile, comme un ballast qui pèse sur leurs épaules, ils poursuivent leur voyage plus légers. C’est très pratique de voyager ainsi sans bagage. Tout le monde n’en est pas capable.
J’ai continué à retenir mes morts à moi, de même qu’ils ne m’auraient jamais laissé partir ainsi.
Je ne t’ai pas laissé partir, Frederika.
Ni quand j’allais de Francfort à Mannheim après avoir jeté sèchement un « Let’s go to Mannheim, sir » au chauffeur de taxi, ni quand je fourrais mes affaires dans mon sac de voyage sur lequel j’ai dormi dans un avion à moitié désert (si j’arrivais à dormir), ni à Moscou, ni à la veille du Nouvel An avec ses soucis habituels, ni plus tard...
Je ne t’ai pas laissé partir en écrivant ce récit.
un grand metteur en scène ! trop vite parti dommage il promettait de très belles réalisations, mais le destin en à décidé autrement. Je suis sure qu'il sera tout de même découvert. une amie qui ne l'oublie pas. merci Sergey !!
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